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Anne-Marie Giroux. Montréal 2014.

À titre de chorégraphe-interprète-cinéaste-vidéaste, elle a d'abord coréalisé avec Sylvain Delisle, Roland Goguen et Marlene Millar, la vidéo d'art LE TOIT. Diffusée à Montréal, en France, en Belgique et en Espagne, la vidéo s'est méritée une Mention Spéciale du Jury au Festival International Cidade de Vigo en Espagne en 1993. En 1995, elle signe, présente et interprète sur scène le solo PASSAGE, une oeuvre intégrant la danse, la sculpture et le film. Suivra ensuite le duo MODULUS 5 (1997) créé en étroite collaboration avec le peintre et sculpteur Jérôme Poirier et enfin AUBE ET CRÉPUSCULE, une oeuvre intégrant la danse, la sculpture et le son, interprétée par les danseurs Rachel Harris, Robert Meilleur et Maya Ostrofsky et qui a été présentée en première au Studio de l'Agora de la Danse en novembre 2001.

 

En 2010, suite à un séjour effectué en Chine dans la ville de Kaifeng, l'artiste crée deux séries de peintures intitulées ROUGE et KAIFENG, CHINA. Sans toutefois suivre une thématique précise pour les deux séries, elle oriente sa recherche vers l’exploration des multiples interprétations que peut lui inspirer un même sujet. 

 

En 2011, elle entreprend les projets SI UN ARBRE J’ÉTAIS et FORÊT MORTE. Grandement inspirée par la forêt abitibienne (nord du Québec), elle propose des œuvres en deux et trois dimensions élaborées à partir de médiums traditionnels ainsi qu'à partir de matériaux issus de la récupération. Avec la première série SI UN ARBRE J'ÉTAIS, elle fusionne le corps et cette matière qu’est le bois dans une abstraction qui évoque plus un état d’être qu’une représentation figurative. Elle semble isoler un fragment du corps en mouvement qui se délaisse de son esthétique habituelle pour arborer des allures végétales. Tels des autoportraits, l’être et l’élément de la nature ne font qu’un. Dans la seconde série, l’artiste propose une série de natures mortes, composée de sylves peintes, de vestiges de la forêt abitibienne et de d’objets trouvés dans la rue. FORÊT MORTE évoque davantage l’idée de la potentielle vulnérabilité de la forêt : comme une énorme présence qui pourrait toutefois un jour se fragiliser, voire complètement disparaître. La série SI UN ARBRE J'ÉTAIS peut référer à la fois à un état passé ou présent du corps tandis que la série  FORÊT MORTE tend vers ce qui a déjà vécu, ce qui a déjà existé.

Depuis 2014, elle travaille sur deux projets intitulés DÉRIVE et À LA DÉRIVE. Ces deux projets sont présentement en processus de création. Avec le premier projet DÉRIVE, l’artiste cherche à évoquer un univers chaotique où la dérive de l'être humain s'exprime de façon abstraite, poétique et symbolique. À travers un concept évolutif, elle fusionne le corps et la matière dans une poésie abstraite et symbolique, où le jeu des couleurs vives et joyeuses entre en contraste avec le regard critique sur la dérive humaine qui se dévoile progressivement à travers le processus créatif. Ici, corps et matière sont étroitement liés dans un engrenage auquel ni l'un, ni l'autre, ne peut s'en dégager. Le second projet À LA DÉRIVE a pris naissance en 2017. Avec une touche d'humour, de poésie et de sarcasme, elle s'amuse avec certains thèmes, références, sujets et objets qui la côtoient dans son atelier et qui font partie intégrante de son processus créatif au quotidien.

Son travail est présenté à New York, Détroit, Montréal, Miami et Toronto. Ses oeuvres font partie de collections privées et publique notamment au MONA, Museum of New Art à Détroit.

À PROPOS...

 

 

Anne-Marie Giroux vit et travaille à Montréal. Détentrice d'un baccalauréat en beaux-arts de l'université Concordia et récipiendaire de plusieurs bourses (Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Office National du Film du Canada, Prim centre d'arts médiatiques), Anne-Marie Giroux est une artiste multidisciplinaire qui a travaillé une douzaine d'années en danse contemporaine, sculpture, film et vidéo d'art avant d'axer sa pratique sur les arts visuels. Si elle utilise maintenant une forme d'expression différente, ses préoccupations centrales demeurent semblables. Elle s'intéresse d'abord à l'expression poétique, qui, en amont du travail pictural ou sculptural, permet de jeter les bases aux explorations formelles. Au coeur de sa recherche artistique, le « corps-matière », qu'elle définit à travers la relation entre « corps, objet, matériau, être ou état d'être et mouvement ». Ayant déjà observé cette démarche avec des pratiques en mouvement, elle s'engage dans la continuité de celle-ci à travers la peinture et la sculpture-installation. 

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